Depuis des décennies, des personnes innocentes en Israël et en Palestine sont attaquées dans leur bureau, leur café, leur bus ou leur lit. Les frappes aériennes tuent des innocents à Gaza. Les roquettes et les attentats suicides tuent des innocents en Israël. Il est tentant, voire facile, de se joindre à la foule de ceux qui déclarent unilatéralement qu'un camp est saint et l'autre mauvais. Mais lorsqu'il s'agit d'une longue histoire et de populations entières, cette attitude est réductrice et néfaste. Deux pouvoirs en place peuvent tous deux se tromper. Deux puissances dirigeantes peuvent toutes deux avoir raison. Et deux puissances dirigeantes peuvent avoir à la fois tort et raison.

Chaque puissance dirigeante renonce à l'autorité morale de sa position et de son peuple lorsqu'elle attaque sans raison des civils innocents. Chaque puissance dirigeante risque de faire durer ou d'aggraver le conflit pour une autre génération. En fait, il semble parfois que c'est exactement ce que les deux parties souhaitent, car cela justifie leur lutte, leur pertinence et leur existence.

Mais les Israéliens et les Palestiniens innocents ne devraient pas être pris pour cible en raison des actions de leurs gouvernements. Les non-combattants sont toujours protégés par le droit international.

Lorsque les pouvoirs en place en Israël ou à Gaza violent de manière répétée ces principes humanitaires, ils révèlent les pires aspects d'eux-mêmes et il devient de plus en plus difficile pour les personnes de bonne foi de soutenir les justes mérites de leur cause.

Mais chaque communauté est également capable de compromis, de bonne volonté et de leadership désintéressé. Et lorsque les pouvoirs en place risquent quelque chose qui leur est cher afin d'affirmer l'humanité de l'autre partie, ils révèlent les meilleures parties d'eux-mêmes et facilitent le soutien des personnes de bonne foi aux justes mérites de leur cause.

La création de l'État moderne d'Israël en 1948 a entraîné le déplacement catastrophique de la majorité des Arabes palestiniens, chrétiens et musulmans. Cette annexion et cette dépossession sont précisément le type de nettoyage ethnique que l'Occident moderne a cherché à dénoncer et à prévenir (voir l'"arabisation" des Kurdes en Irak par Saddam Hussein ou l'annexion de l'est de l'Ukraine par la Russie). Mais dans ce cas, l'État d'Israël a été autorisé à prendre des terres aux communautés indigènes, et a continué à le faire presque sans relâche pendant 75 ans.

Mais était-ce le début? Les Juifs qui sont arrivés en Israël à cette époque venaient de vivre l'Holocauste, un événement catastrophique qui a tué des millions de personnes et en a chassé des millions d'autres de leur pays (Allemagne, Pologne, etc.), faisant d'eux des réfugiés. Pour beaucoup, l'Holocauste a été le point de départ.

Cependant, ceux qui abordent le conflit sous un angle religieux remontent aux Croisades.

Il n'y a pas de réponses faciles. Il n'y a que des points de vue, des récits dominants et des positions bien arrêtées. Dans un conflit aussi ancien et complexe, la question de savoir "qui a commencé" n'est pas la voie de la paix. Qui y mettra fin ? Et comment ? Telles sont les questions pressantes de la vie et de la mort aujourd'hui.

Oui. Lorsque les puissances dirigeantes prennent pour cible et/ou tuent sans distinction des civils innocents et des non-combattants, nous condamnons inconditionnellement leurs actions.

Nous rejetons la distorsion selon laquelle les colons israéliens sont des combattants de facto.

Et nous rejetons la distorsion selon laquelle les Palestiniens vivant sous la domination du Hamas sont des combattants de facto.

Le seul fait d'être présent dans une certaine région géographique ne fait pas et ne peut pas faire de quelqu'un une cible légitime de la guerre, de l'autodéfense ou de la résistance. Nous condamnons tous les actes de violence, d'agression et de sanction contre des civils innocents des deux côtés.

HUMANITE Peace Collective compte des membres, des partenaires et un réseau d'amis en Israël et dans les territoires palestiniens, y compris à Gaza et en Cisjordanie. Nous travaillons main dans la main pour entretenir des relations solides et coopératives au-delà des lignes ennemies. Qu'il s'agisse de rencontres du type "nous appartenons les uns aux autres" ou d'actions collectives visant à fournir de la nourriture, un abri et des soins médicaux aux personnes dans le besoin en période de violence, notre collectif, notre personnel et nos membres défendent la paix en suscitant l'empathie et l'action pour ceux qui sont dans le besoin, indépendamment de la géographie, de la croyance ou du sang.